Se débarrasser de son ventre à bière : comment perdre du poids au niveau du ventre

Un poids excessif autour du ventre constitue un sérieux risque pour la santé, mais est-il vraiment dû à la consommation de bière ? Tu trouveras ici toutes les informations à connaître.
Publié 26 juillet 2021

En Suisse environ deux tiers des hommes sont en surpoids.

Si le « ventre à bière » était indice de bonne santé, on pourrait en conclure que beaucoup de suisses se portent à merveille. En effet, même si la consommation de bière par habitant a reculé en Suisse ces dernières années, près de 70 % des hommes continuent d’être en surpoids. Et il n’est pas rare que, chez les hommes, cet excès de poids s’accumule au niveau du ventre. Résultat ? La silhouette classique du buveur de bière…

« Le poids se répartit de manière fondamentalement différente chez les hommes et les femmes », explique le Dr Andrew Binns, médecin généraliste, spécialiste de la perte de poids.

« Et c’est en grande partie dû à nos hormones. Elles font que les femmes ont tendance à stocker la graisse au niveau des hanches, des cuisses et des fesses, alors que, chez les hommes, la graisse se retrouve souvent directement sur le ventre. »

Malheureusement, c’est la graisse abdominale qui a tendance à être la plus néfaste. Elle augmente en effet considérablement le risque de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de diabète de type 2, de résistance à l’insuline, d’élévation du taux de triglycérides, de diminution des concentrations de bon cholestérol, de syndrome métabolique, de certains cancers et d’apnées du sommeil.

Chez les hommes, on parle d’obésité abdominale ou de « ventre à bière clinique » quand le tour de taille dépasse 102 centimètres. Pour des raisons de santé, le tour de taille des hommes ne devrait pas excéder 94 cm.

Ce fameux ventre à bière ne vient-elle que de la bière ?

De nombreux facteurs sont généralement à l’oeuvre dans cette prise de poids abdominale : la génétique, les hormones, des habitudes alimentaires peu saines et une consommation de boisson déséquilibrée (qu’il s’agisse de boissons alcoolisées ou gazeuses), le manque d’activité physique et, surtout, le ralentissement du métabolisme.

« Les hommes (mais aussi les femmes) ont tendance à prendre du poids avec l’âge car leur fonction métabolique diminue », explique Melanie McGrice, nutritionniste. « La raison en est qu’avec l’âge nous avons tendance à perdre de la masse musculaire. » Contrairement à la graisse, les muscles ont besoin d’énergie pour s’entretenir, brûlant ainsi des calories.

« De ce fait il est tout à fait possible, en continuant de consommer les mêmes quantités de nourriture que dans sa jeunesse, de prendre quand même du poids », explique Melanie McGrice.

Cela dit, la bière, comme toute boisson alcoolisée, est très calorique et peut participer à cette prise de poids. C’est ainsi qu’un homme de 70 kilos devrait soit marcher 35 minutes, soit courir 15 minutes pour seulement brûler les 140 calories d’un demi-litre de bière à 4,5 % d’alcool.

En outre, lorsque l’on boit de l’alcool, on a facilement tendance à consommer des aliments peu sains tels que des pizzas, des frites et autres kebabs sur le chemin du retour. « L’alcool diminue le seuil d’inhibition : des personnes qui se seraient probablement nourries correctement à jeun seront en effet plus susceptibles, après quelques verres de bière, de jeter leurs bonnes résolutions par-dessus bord pour se rabattre sur une pizza bien grasse ou un hamburger », explique le Dr Trent Watson, conseiller en nutrition sportive et porte-parole de l’association australienne de diététique.

« De plus, les personnes qui souffrent d’une gueule de bois et se sentent mal recherchent du réconfort, qui va souvent de pair avec une consommation accrue de graisse et de sucre, parce que c’est bon. »

Dois-je renoncer à la bière ?

Pas si tu ne le veux pas ! « Boire une bière de temps à autre ne te fera pas forcément prendre du poids. Mais si tu consommes régulièrement de la bière, si ton alimentation est riche en graisses et si tu ne bouges pas, tu développeras presque à coup sûr un ventre à bière », met en garde le Dr Watson. « Les calories absorbées en mangeant, ajoutées à celles de la bière, dépassent vraiment les besoins calorifiques de la plupart des personnes. »

Il n’est pas non plus nécessaire d’arrêter complètement la consommation de bière mais il est conseillé de la limiter si l’on cherche à perdre durablement du poids. Afin de réduire les risques pour la santé liés à la consommation d’alcool, on recommande aux hommes, en Suisse, de ne pas consommer plus de deux verres types par jour, et de passer deux jours par semaine sans boire d’alcool.

Par verre type on entend un verre contenant entre 10 et 12 grammes d’alcool pur, soit une petite bière (30 cl) ou un verre de vin (12,5 cl).

En règle générale, plus la teneur en alcool d’une bière est faible, moins elle est calorifique.

Ainsi, une bouteille de 375 millilitres de bière moyennement forte contiendra environ 140 calories contre seulement 95 calories pour la même quantité de bière légère.

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Y a-t-il un moyen simple de se débarrasser du ventre de bière ?

La bonne nouvelle, c’est que faire fondre un ventre à bière n’est pas aussi difficile que tu ne le penses peut-être. « La graisse autour du ventre est assez facile à combattre », déclare le Dr Nathan Johnson, professeur de sciences du sport et de physiologie à l’Université de Sydney.

« Cette graisse a tendance à être plus facile à maîtriser que les autres graisses du corps. »

Cependant, comme pour n’importe quelle perte de poids, il s’agit de brûler plus d’énergie que celle absorbée. En d’autres termes, il faut simultanément réduire l’apport calorique et augmenter l’activité physique.

Peu importe le sport que tu pratiques – ce qui revient, enchaîne le Dr Jarrod Meerkin, à mettre l’accent sur les activités de remise en forme. « Les sports intensifs tels que des sprints courts ou le renforcement musculaire intensif, comme l’entraînement métabolique ou le circuit-training, sont les plus efficaces », explique-t-il. « L’exercice physique de faible à moyenne intensité (comme la marche ou le jogging) est également efficace. »

Mais le temps d’entraînement requis, de quatre à six heures par semaine, est nettement plus élevé que pour les sports intensifs tels que la course, pour lesquels une à deux heures par semaine suffisent. Si tu n’as pas fait de sport depuis longtemps ou si tu as cessé d’en faire suite à une blessure, consulte ton médecin pour obtenir le feu vert avant de débuter une activité sportive.